Carnet de confinement #1

Les 15 premiers jours

Il fallait un sas de décompression. Un coussin temporel pour amortir le choc. Quinze jours étaient au moins nécessaires. Inutile de réécrire ce que chacun sait. Cette crise sanitaire, dite du Coronavirus ou COVID-19, laissera des traces. Il y aura d’abord les traumatismes humains, sociaux, économiques puis politiques. C’est sans doute dans ces 15 premiers jours qu’une partie de cela s’est joué.

Comment réagir face à ce si soudain changement de vie ? Trouver de nouvelles façons de travailler, ou plutôt généraliser des méthodes de travail que notre époque hyperconnectée a créées, essayer d’allier vie professionnelle et vie familiale alors que les barrières qui préexistaient ont volé en éclats le 17 mars 2020.

Personnellement, j’écris ces quelques lignes de chez moi. Entre rires, cris et pleurs des enfants, entre la sieste du plus jeune, la classe à la maison du grand, les sorties dans le jardin (oui, c’est une chance que tout le monde n’a pas et j’ai une immense pensée pour ceux qui doivent rester cloisonner entre 4 murs)… la vie familiale s’est immiscée sans prévenir dans le quotidien de l’entrepreneur. Délicat équilibre à préserver.

A cela s’ajoutent évidemment les incertitudes qui parcourent les esprits de chaque entrepreneur. La suite. Quelle sera-t-elle ? La question est aussi prégnante quand votre activité consiste à accompagner ceux qui souhaitent céder ou reprendre une entreprise.

Comme chaque jour, on continue de travailler. Ne rien lâcher, même si parfois le doute s’immisce, il faut persister. Un équilibre délicat entre le laisser aller de la période, après tout on ne peut que subir, et la prise en main de ce qu’il nous reste comme moyens d’agir et de rester à flot.

Ce premier billet, d’une série qui pourrait être plus longue que prévue, est dédié à tou-te-s celles et ceux qui continuent de travailler, de chez eux, dans leur magasin, leur usine… ou encore, bien sur, dans leur hôpital. Les services que tous ceux-là rendent, quels qu’ils soient privés ou publics, semblent pourtant aller dans le même sens, celui du bien commun. Alors simplement merci.

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